INGRES
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Jean Auguste Dominique Ingres, né le 29 août 1780 (Montauban, France) ; mort le 14 janvier 1867 (Paris, France).
Portraits néoclassiques et peinture narrative ; lignes ondulantes ; style très personnel ; femmes à la peau soyeuse, anatomie traitée avec désinvolture.
Originaire du sud de la France, Jean Auguste Dominique Ingres arrive à Paris vers 1796 pour y étudier avec le grand peintre néoclassique Jacques-Louis David. En 1801, il remporte le très convoité Prix de Rome et reçoit bientôt des commandes de Napoléon Bonaparte. Tout en peignant des portraits assez conventionnels, Ingres manifeste déjà une singularité évidente. Le grand tableau Napoléon Ier sur le trône impérial est marqué par le traitement assumé d’un hiératisme maniéré, en référence à ses sources antiques. À partir de 1806, Ingres séjourne en Italie durant quatorze ans, exécutant des dessins de sculptures antiques et de ruines, ainsi que des portraits pour la colonie française de la ville. C’est à Rome qu’il peint son premier nu féminin, La Baigneuse, dite La Baigneuse de Valpinçon (1808), suivie de La Grande Odalisque (1814). On y retrouve les allongements et les distorsions qu’Ingres applique consciemment à ces nus idéalisés, offrant aux regards les contours fluides et sensuels qu’il affectionne : soulignant un profil, la base d’un cou, la forme d’un pie avec un coup de crayon parfait. Grand admirateur de la peinture de la haute Renaissance, les influences d’Agnolo Brozino sont évidentes dans ses nus. Le succès finit par arriver en 1824, avec Le Vœu de Louis XIII qui remporte tous les suffrages au Salon de Paris cette année-là et le consacre peintre officiel de la monarchie récemment restaurée. A son retour triomphal à Paris en 1825, il est nommé membre de l’Institut et devient professeur à l’École des Beaux-Arts et ouvre un atelier en 1826. Bien que ses peintures sur les plafonds du Louvre effectuées en 1827 (L’Apothéose d’Homère) confirment l’étendue de sa renommée, c’est surtout pour ses portraits de petits formats et ses nus dans des décors orientaux qu’il est le plus célèbre. Ils comptent en effet parmi les représentations les plus sensuelles et les plus singulières du corps féminin.
Jupiter et Thétis
La grande Odalisque
Melly